Fruits de sa relation avec son environnement dans La Mancha de Don Quichotte où l’artiste espagnol est né en 1953, ces fleurs de pissenlit et autres végétaux ramassés avec précision sont sublimés dans un fin maillage de fils de fer ou d’épingles, délicats écrins de métal pour des œuvres aussi légères que des chrysalides, aussi fragiles que des toiles d’araignées, aussi en apesanteur que des nuages, aussi évanescentes que des brumes, aussi subtiles et évocatrices que des vanités. Dans ses sculptures aériennes, différentes formes géométriques apparaissent aussi. « Je cherche à provoquer un conflit avec la géométrie, en essayant de lui faire perdre son caractère froid et rationnel, de la transformer en quelque chose d’organique et de biologique et qui à son tour s’imprègne de lectures fantastiques, mystérieuses et poétiques qui transcendent leur matérialité », explique l’artiste.
Né à Valdepeñas, Antonio Crespo Foix a étudié les Beaux-Arts à l’Université de Valence. Tout au long de sa carrière, il a combiné son travail de sculpteur avec des postes d’enseignant dans sa ville natale. Depuis ses premières expositions à la fin des années 90, Crespo Foix a exposé dans toute l’Espagne (dont galerie Soskine à Madrid) et dans des foires internationales telles que ARCO Madrid. Son travail figure dans des collections publiques et privées en Europe, notamment dans plusieurs musées espagnols, dont le Museo de Arte Contemporáneo Unión Fenosa, La Corogne et la Fundación Bancaja de Valence.
La Galerie Claude Bernard à Paris présente la première exposition française de l’artiste espagnol. Une rétrospective qui offre une vision complète du travail de l’artiste depuis les années 2000. D’une poésie rare.
C.R