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16e Biennale d’art contemporain

Initialement prévue en 2021 (année de son 30e anniversaire), la 16e édition de la Biennale de Lyon, décalée en raison de la pandémie mondiale, se tient en 2022… dans un contexte d’adversité entre baisse de subvention et reconversion de ses locaux. « L’art résiste à toute forme de fragilité », malgré « les coûts qui augmentent et des financements qui se réduisent », a assuré Isabelle Bertolotti, la directrice artistique de la Biennale, pendant la conférence de presse de présentation. Fragilité, telle est précisément la thématique de cette 16e édition imaginée par les commissaires le libanais Sam Bardaouil et l’Allemand Till Fellrath. « Une fragilité comme intrinsèquement liée à une forme de résistance, initiée dans le passé, en prise avec le présent et capable d’affronter l’avenir ». Avec l’Histoire comme fil conducteur, l’évènement entend montrer combien l’art témoigne de son temps.

L’ART TÉMOIN DE SON TEMPS

Le parcours, entre passé, présent et avenir est structuré en deux axes principaux. L’un horizontal et géographique, avec des contributions de quelque 90 artistes de 39 pays abordant la fragilité dans une grande diversité de pratiques artistiques. L’autre vertical et chronologique proposant plus de 100 objets et œuvres d’art couvrant deux millénaires d’histoire comme des stèles funéraires romaines, des armures de samouraïs japonais ou des peintures de Lucas Cranach…

Dans cette perspective transhistorique, la Biennale a emprunté de nombreuses œuvres à des musées (Metropolitan Museum of Art de NewYork, au Louvre Abu Dhabi, aux musées de Dresde). Elle affirme aussi un fort ancrage local s’inspirant de l’histoire complexe de Lyon, de la colonie romaine de Lugdunum jusqu’aux frères Lumière, de Napoléon en exil clamant : “J’aime fort les Lyonnais, ils me le rendent bien”, jusqu’à Louise Brunet, une fileuse de soie de la Drôme qui après avoir rejoint la révolution des Canuts en 1834 s’est lancé dans un périlleux voyage qui s’est achevé dans les usines de soie lyonnaises du Mont-Liban…De nombreuses institutions culturelles lyonnaises majeures, telles que le Musée des Beaux-Arts de Lyon, Lugdunum-Musée et théâtres romains, le Musée des Tissus, le Musée des Confluences ou encore les Musées Gadagne participent ainsi à l’événement.
Composante du projet, l’identité visuelle de la Biennale 2022 a été confiée au studio Safar qui a choisi les fleurs pour symboliser la fragilité et la résistance, deux notions en apparence contradictoires, et plus particulièrement leur mode de conservation, en référence à la riche histoire horticole de Lyon, qui remonte au XVIe siècle.

L’ART DANS TOUT LYON

La Biennale irrigue tout Lyon et au-delà, avec des sites principaux : macLYON (musée d’art contemporain qui accueille l’exposition dédiée à Beyrouth et ses « Golden sixties »), Musée Guimet (ancien musée d’histoire naturelle dont les collections ont été transférées aux Confluences. Fermé depuis 2007, il va devenir une « friche culturelle temporaire » dès la rentrée, pour au moins deux ans), Musée des beaux-arts de Lyon, Gadagne (Musée d’Histoire de Lyon), Lugdunum/ Musée & Théâtres romains ou encore les anciennes Usines Fagor. Pour sa 17e édition (en 2024), la biennale d’art contemporain aura déménagé ; la friche industrielle de l’ancienne usine d’électroménager Fagor-Brandt à Gerland, longtemps dédiée à la vie culturelle, doit être transformée en centre de maintenance technique pour le Sytral, les tramways de la métropole lyonnaise.

Catherine Rigollet

Visuel : De gauche à droite Sam Bardaouil & Till Fellrath, Commissaires de la 16e Biennale d’art contemporain © Blandine Soulage.

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Visuels de l'artiste
Infos pratiques

Du 14 septembre au 31 décembre 2022
Tous les jours
Tarif plein : 20€
Le billet d’entrée donne accès 1 fois à l’ensemble des lieux d’exposition intégrés au parcours. Il est valable sur toute la durée de l’exposition, du 14 sept. au 31 déc. 2022.
https://www.labiennaledelyon.com