Objets ordinaires qu’on ne regarde plus, traces d’un quotidien qui échappent à notre attention, choses abandonnées…Jérôme Soret fait depuis des années « l’éloge du moindre », y trouvant matière à photographies, s’émerveillant de ces petits riens, les cadrant de manière très serrée, les rendant uniques et précieux. Né en 1967, vivant et travaillant à Paris, son univers de prédilection est très urbain : murs, éléments d’architectures, linge qui sèche, cordes qui pendent, pots de fleurs, vitrines, chiens couchés sur l’asphalte... « J’aime contempler, me perdre dans des espaces réduits et ordinaires du paysage, des autels de l’insolite avec lesquels je compose un nouveau territoire de couleurs. Je recherche pendant de longues marches tous ces objets ordinaires que le temps, le hasard, a placés là pour le plaisir de ceux qui aiment contempler la nature singulière des objets communs. » Agathe Gaillard qui l’expose depuis 1997 montre aujourd’hui Paysage de l’ordinaire timide une série de petites photographies en couleur qui fait suite à Éloge du moindre (2010) et Ordres et/ou désordres (2009).
Catherine Rigollet
