L’art et l’imagination, la création et le rêve : Dorothée Langlois semble y baigner depuis son plus jeune âge lorsqu’elle commence toute petite à suivre des cours de peinture. « Encre de chine, fusain, huile… Déjà toutes les techniques m’attiraient », se souvient Dorothée. Elle passe un bac littéraire option arts plastiques avant d’intégrer l’Atelier de Sèvres pour préparer l’entrée dans les grandes écoles d’art. Déjà, l’artiste en herbe a choisi le textile comme support privilégié de son expression. C’est pourquoi Dorothée poursuit sa formation au sein de la prestigieuse École Conte créée en 1949. À sa sortie de l’école comme designer textile, elle choisit l’indépendance, ouvrant d’abord un atelier chez elle à Pontoise puis à la Cour des arts de Vauréal à quelques kilomètres.
Elle se lance dans l’invention de motifs pour des tissus d’ameublement et du linge de maison, motifs floraux ou fibreux, tressages végétaux tout en grâce et légèreté, décors de paysage et de rêve mêlés. Éclectique depuis toujours, Dorothée utilise différentes techniques pour créer ses motifs, le pastel, l’huile, le tampon, la linogravure, le marqueur « Posca », la bombe à peinture, la teinture, dont le « solarfast » qui est une teinture photosensible, le cyanotype… Entre ses créations et les fabricants de tissus imprimés (Pierre Frey, Casanova…), un intermédiaire s’occupe de faire apprécier ses motifs originaux qu’on peut retrouver sur des meubles ou du linge de maison vendus jusque dans la grande distribution, La Redoute ou Babou par exemple. Dorothée cultive aussi un « jardin secret » d’aquarelles et de toiles à l’huile, à l’acrylique, au feutre, un pan de sa créativité aux couleurs vives et aux formes plus abstraites que ses motifs textiles.
Un univers artistique à plusieurs dimensions, puissant et délicat. À découvrir dans son atelier de la Cour des Arts.
Jean-Michel Masqué (mai-juin 2021)
Photos : Lionel Pagès
