La Kunsthalle met à l’honneur Lyonel Feininger (1871-1956), figure majeure du modernisme, avec une grande rétrospective de 160 œuvres. Si ce professeur de l’école du Bauhaus est resté dans les mémoires pour ses paysages cubistes à la lumière fascinante, l’artiste très prolifique s’est illustré aussi bien en peinture qu’en gravure sur bois, en photographie,
et son travail reflète les développements artistiques importants du 20e siècle.
En plus de l’architecture cristalline inspirée du cubisme et du futurisme et de ses célèbres paysages marins, l’exposition présente des caricatures, des vues humoristiques de la ville ou des jouets de ses premières années, ainsi que la photographie, dans laquelle Feininger s’est de plus en plus impliqué à la fin des années 1920. L’exposition met l’accent sur les œuvres créées dans les années 1930 et pendant son exil à partir de 1937.
Rappelons que Feininger, né aux États-Unis dans une famille de musiciens d’origine allemande, s’est installé en 1887 en Allemagne, avec sa famille, pour y poursuivre des études de violon avant de se tourner vers la peinture. Diffamé en tant qu’artiste dégénéré, il s’est alors exilé aux États-Unis avec sa femme juive.
Des pièces majeures sont exposées au Schirn, ainsi que des œuvres moins connues ou nouvellement découvertes. Les prêteurs comprennent de grandes institutions, telles que le Museum of Modern Art, le Guggenheim Museum et le Met, à New York, pour n’en nommer que quelques-unes.