Les concierges, les saute-ruisseaux, les grisettes, les cuisinières, les employés et les petits commerçants trouvent une large place tant dans La Comédie humaine de Balzac (1799-1850) que dans l’œuvre gravée de Daumier (1808-1879), avec leurs travers, leurs petitesses et leurs ridicules, leur humanité aussi.
À travers une soixantaine de gravures de Daumier, quelques-unes de ses peintures et des extraits de l’œuvres littéraire de Balzac, la Maison de Balzac se propose d’établir une correspondance entre dessin et littérature, entre ces deux hommes qui, même s’il n’existe pas de preuve de lien entre eux, se rejoignent par le regard aigu qu’ils ont porté sur leurs contemporains, brossant un vaste panorama de la société du XIXe siècle, notamment parisienne avec ses aléas dans les transports, les surprises de la vie nocturne ou la qualité aléatoire des restaurants…Pour enrichir et actualiser ces regards sur les Parisiens, le parcours présente également des dessins de plusieurs caricaturistes et illustrateurs contemporains comme Bélom, Gab et Coco.
L’occasion de voir ou revoir la Maison de Balzac récemment rénovée avec une scénographie nouvelle et dotée d’un café. Un lieu niché sur les coteaux de Passy avec son jardin suspendu au-dessus d’une ruelle pavée, un peu hors du temps.
