Tout comme Vermeer, Jan Steen, Gerard ter Borch et Pieter de Hooch, Metsu fait partie des grands peintres du Siècle d’Or néerlandais, mais il fut injustement oublié. Si elle est modeste en taille, cette belle exposition de 35 œuvres (provenant de musées et de collections particulières d’Europe et des USA) a l’immense mérite de remettre en lumière cet artiste précoce, virtuose et fécond (130 tableaux) et dont la dernière rétrospective remonte à plus de 40 ans. L’œuvre de Gabriel Metsu (1629-1667) se focalise sur la vie quotidienne, comme cet homme écrivant une lettre au bel effet de lumière entrant par la fenêtre ouverte. Autant de scènes de genre d’une grande rigueur de construction, riches en détails (presque un excès de minutie), aux coloris chauds et aux clairs-obscurs qui évoquent la facture de Vermeer. Pour ceux qui n’auront pas l’occasion de voir cette exposition, le Louvre possède plusieurs Metsu dont Le Marché aux herbes d’Amsterdam.
C.R