Tapis de fleurs, roseraie, grotte, lac, cascade, petit pavillon d’ornement, ruines et colonne à l’antique… au siècle des Lumières, le jardin sensible qui parle à l’âme, né en Angleterre vers 1720, gagne bientôt la France. Avec l’émergence d’une nouvelle société après la Révolution, la botanique et la science de l’horticulture prennent véritablement leur essor ; l’herborisation et le jardinage deviennent un loisir respectable que l’impératrice Joséphine et les savants du Muséum d’histoire naturelle contribuent à encourager. Idéalement exposée dans cet havre de verdure et de romantisme qu’est l’Hôtel Scheffer-Renan, pavillon à l’italienne entouré de roses et de lilas, une centaine de peintures, aquarelles, dessins et objets d’art illustre les plus emblématiques jardins français créés sous l’influence des jardins anglais. Un cheminement chronologique du siècle des Lumières jusqu’à la Monarchie de Juillet, en admirant le parc d’Ermenonville de Jean-Jacques Rousseau fait pour inciter à la méditation, les jardins pittoresques de Monceau peint par Carmontelle, le parc de Méreville recomposé par Hubert Robert, le parc de Neuilly représenté par Chazal, artiste formé, comme Redouté, par le peintre de fleurs Gérard Van Spaendonck (1793-1822) et qui se plaisait à mettre en valeur les espèces rares qui agrémentaient les jardins romantiques.
C.R