Une exposition sur le Pop Art, colorée, mais moins provocatrice avec le recul des décennies qu’elle ne l’aurait été dans les années 1960 et 70, lorsque les œuvres furent créées.
À l’instar de Warhol et de Lichtenstein, des artistes de Tokyo à Buenos Aires sont devenus pop. Leurs œuvres (150) offrent de la couleur, des collages, des effets de style inspirés de la BD, de la pub, et des reportages photos. Représentations d’objets banals, portraits, dénonciations des diverses facettes du consumérisme, de la quotidienneté domestique ou de la politique occupent artistes et œuvres. Les icônes côtoient les inconnus, bien plus nombreux.
La France n’est représentée que par deux artistes, plus figuration narrative que pop : Gérard Fromanger et Bernard Rancillac. Quel artiste, quelle œuvre retenir ? S’il n’en faut qu’une, alors ce sera Without rebellion, 1970 du polonais Jurry Zielinski, dont la toile “tire la langue” jusqu’au sol où elle reste clouée. Superbe pied de nez de l’artiste à son temps et à son public.
Elisabeth Hopkins
Visuels : Jurry Zielinski, Without rebellion, 1970.