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Van Dongen. Fauve, anarchiste et mondain

« La peinture est un vice, je ne peux pas faire autre chose » disait Kees Van Dongen. On pourrait ajouter : la couleur est sa vertu, et il en fit un usage explosif, jusqu’à devenir « l’artificier du fauvisme ». Ses sujets, il les puise lors de ses voyages au Maroc, en Espagne et en Egypte au début des années 1910 et à Paris, qui restera le sujet principal de sa peinture. Montmartre, où il rencontre Picasso et Derain au début du siècle. Montparnasse, avant et après la guerre de 1914 dont il est l’un des principaux animateurs, mettant en scène une nouvelle femme aux formes élancées, aux yeux immenses cernés de noir, et dont l’érotisme fera parfois scandale. Et enfin, le Paris des « années folles », cette époque des cocktails où Van Dongen le mondain se consacre exclusivement à la nouvelle élite parisienne, peignant, recevant et exposant dans le vaste hôtel particulier qui abrite son atelier. L’exposition restitue les multiples facettes de cet artiste, en 90 peintures, dessins et un ensemble de céramiques, de 1895 au début des années trente. Conçue par le musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam (où elle fut présentée du 18 septembre 2010 au 23 janvier 2011) et organisée en collaboration avec le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, l’exposition a bénéficié de prêts de grandes institutions nationales et internationales et de grandes collections privées.

Catherine Rigollet

Archives expo à Paris

Visuels de l'artiste
Infos pratiques

Du 25 mars au 17 juillet 2011
Musée d’art moderne (MAM)
www.mam.paris.fr