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Yvon Taillandier. Une figuration libératrice

« Je ne fais pas de figuration libre, je fais de la figuration libératrice ». Tout à la fois peintre, écrivain, critique d’art, Yvon Taillandier (1926-2018) n’a cessé toute sa vie de ne pas choisir et de se laisser vivre au fil de ses voyages (Japon, Inde, Yougoslavie, Cuba, Mexique, Allemagne, Grèce, Turquie, Népal, Thaïlande, etc) et de ses rencontres, notamment artistiques comme avec les peintres George Braque et André Derain dans les années 1945-48, puis Pierre Soulages, Pablo Picasso, Alberto Giacometti avec lequel il s’est beaucoup entretenu et Joan Miró. Dans un entretien avec Yvon Taillandier, en 1959, Miró disait : « l’art peut mourir, ce qui compte, c’est qu’il ait répandu des germes sur la terre ».

Autodidacte, ses compositions narratives au graphisme épais et aux couleurs pop qui mêlent formes dessinées et langage s’inscrivent dans la même veine qu’empruntera Robert Combas, Keith Haring, Basquiat ou Hervé di Rosa. Yvon Taillandier a également réalisé des œuvres monumentales (Paris, Boulogne sur Mer, New Delhi, etc.) et a participé à de nombreuses expositions en France et à l’étranger : dont la première à Lyon, à l’âge de 16 ans. Il est présent dans des grandes collections comme la collection d’art brut de Cérès Franco. En 1982, le Centre Georges Pompidou a fait l’acquisition du livre peint La conjuration des fleurs.
Entrer dans son monde imaginaire, débridé, joyeux, fécond et loufoque, peuplé de personnages farfelus, son « Taillandier-land » comme il l’appelait, fait du bien à l’âme.

C.R

Visuel : Vue exposition galerie Patricia Dorfmann, février 2021. Courtesy Patricia Dorfmann.

Archives expo à Paris

Visuels de l'artiste
Infos pratiques

Du 31 janvier au 28 février 2021
Galerie Patricia Dorfmann
61 Rue de la Verrerie, 75004 Paris
Du mercredi au samedi de 14h à 18h
Entrée libre
www.patriciadorfmann.com