L’exposition met en lumière près de 50 ans de création de sculptures textiles de Simone Pheulpin qui a fêté ses 80 ans en 2021.
Faites de pliages, de strates, d’enroulements, ses sculptures trompe-l’œil en coton imitent concrétions, corail, coquillages, mousse, écorce, fossiles, ou encore l’ivoire et semblent défier le temps. Un travail en forme de méditation sur la nature et le monde long et minutieux, d’une incroyable technicité, constitué de savants empilements, d’enroulages, de serrages maintenus par des milliers d’épingles invisibles.
Née à Nancy en 1941, Simone Pheulpin a grandi dans les Vosges, dans le nord-est de la France. Dans les plis de ses sculptures et les mille épingles qui les soutiennent, elle raconte sa patrie, une région historiquement liée au textile, avec son paysage de lacs et de chaînes de montagnes. Autodidacte, Pheulpin qui perfectionne sa technique depuis près de 50 ans, travaille exclusivement avec du coton brut provenant de l’une des dernières usines textiles françaises, situées dans les Vosges, ainsi qu’avec des épingles droites de la toute dernière entreprise de fabrication d’épingles de l’hexagone.
Régulièrement exposées (L’Isle-sur-la-Sorgue en 2018, Chaumont-sur-Loire cet été), ses œuvres ont rejoint les collections publiques de plusieurs institutions – l’Art Institute of Chicago, USA (2018), le Victoria and Albert Museum, Londres (2018) et le Musée des Arts Décoratifs à Paris (2019 et 2021).
Plus de 40 œuvres d’art, dont trois acquisitions récentes, ouvrent un dialogue avec les collections historiques du musée. Une œuvre épurée, poétique et intemporelle.
C.R
Visuels : Simone Pheulpin, Croissance III, D 70 cm, 2015 © Antoine Lippens © Adagp, Paris, 2021.
Simone Pheulpin, Éclosion Épingles, D 15 cm, 2019 © MAD, Paris / Christophe Dellière © Adagp, Paris, 2021.
